Assurer la sécurité des cyclistes est une responsabilité collective.
Pour les autorités, en fournissant des infrastructures cyclables sûres, continues et sécurisées.
Pour les cyclistes, en utilisant des équipements qui les rendent visibles et en respectant le code de la route.
Pour les automobilistes, en partageant la route et en faisant attention aux cyclistes, en gardant à l’esprit qu’une voiture moyenne pèse environ 180 fois le poids d’une bicyclette moyenne !
Des infrastructures cyclables sûres, continues et sécurisées
L’insécurité est le principal frein à la pratique du vélo dans le Pays de Gex. Nous recommandons les mesures suivantes pour améliorer la sécurité des vélos :
Établir des zones de 30km au centre des villages du Pays de Gex
Une zone 30 est un ensemble de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Par la loi française, dans une zone 30 km, toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf exception. Néanmoins, la plupart des motoristes (et de nombreux cyclistes) ne connaissent pas cette loi. Il est donc nécessaire que les autorités du Pays de Gex sensibilisent les automobilistes à cette règle, en installant des panneaux avec cette information.

Pour les routes à 50 km/h, créer des pistes contiguës à la chaussée, comme sur cette photo ci-contre des routes des Alpes à Gex. Selon la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), les routes ne devraient pas être partagées à une vitesse supérieure à 50 km/h.
À une vitesse de 30 km/h, le risque de décès d’un cycliste ou d’un piéton est de 10 %. À 50 km/h, le risque de décès est de 50 %. Les barrières assurent la sécurité des cyclistes. Actuellement, la bande cyclable est l’aménagement cyclable le plus répandu dans le Pays de Gex. Ces voies sont étroites et souvent mal entretenues, ce qui les rend peu sûres pour les cyclistes.
Comme le FUB explique, « Sur voirie existante, il est possible de faire mieux. Assurer la sécurité des cyclistes hors agglomération implique parfois de réduire la largeur de la route pour les véhicules motorisés. Il est ensuite possible d’utiliser cette largeur supplémentaire pour installer un séparateur et en faire ainsi une piste cyclable séparée du trafic motorisé. »

Pour les routes à 70 km/h: favoriser les pistes éloignées de la chaussée, comme la piste cyclable créée à Versonnex.
- Il est important de noter que l’augmentation du nombre de cyclistes accroît la sécurité. Une étude portant sur 115 villes d’Europe et d’Amérique du Nord a montré que les automobilistes sont moins susceptibles de heurter les cyclistes et les piétons lorsqu’il y a plus de cyclistes ou de piétons. Les automobilistes adaptent leur comportement en présence de cyclistes, ce qui améliore la sécurité.

L'équipement - pour que vous restiez visible et en sécurité
L’éclairage des vélos
Le Code de la route (articles R313-1 à R313-35) impose désormais des règles strictes et uniformisées pour l’éclairage des vélos, en intégrant les précisions du décret. Voici ce qu’il faut retenir :
- éclairage avant : un feu blanc ou jaune fixe, visible à 150 mètres.
- éclairage arrière : un feu rouge fixe, visible à 150 mètres. Les feux clignotants sont interdits.
- catadioptres (réflecteurs) :
- blanc à l’avant,
- rouge à l’arrière,
- orange sur les pédales,
- orange latéralement sur les roues.
En complément, les cyclistes peuvent porter sur eux des dispositifs lumineux supplémentaires, à condition qu’ils respectent les critères de visibilité (lumière blanche ou rouge non éblouissante). Ces règles s’appliquent dès la tombée de la nuit, par temps de brouillard ou lorsque la visibilité est insuffisante.
Dans les Pays de Gex, où l’usage est souvent hors agglomération, l’absence d’éclairage public nécessitant de mieux voir les obstacles (exemple : nids de poules, petits animaux, …), mieux vaut prendre un éclairage atteignant 200 lux à 10m et diminuant à 20 lux à 15m
C’est meilleur avoir un éclairage fixe sur dynamo, car il sera autonome en énergie et vous n’aurez pas besoin de le fixer à chaque fois que vous utilisez votre vélo.
Les accessoires du vélo rétro-réfléchissants
Les catadioptres avant (blanc), arrière (rouge), sur les roues et sur les pédales (orange) sont obligatoires.
En plus de ce qui est exigé par la loi, il est conseillé d’ajouter d’autres options qui améliorent votre visibilité. Ils sont peu onéreux, légers, fiables, très efficaces, et on ne risque pas de les oublier, en toute saison. Les options comprennent :
- adhésif rétro-réfléchissant sur le cadre ou les gardes-boue
- pneus à bande réfléchissante
- bâtonnets de rayons
- écarteur de danger (il vous rendra plus visible et forcera les automobilistes à respecter les distances de sécurité)
Le gilet haute visibilité et autres vêtements réfléchissants
Le port du gilet haute visibilité est obligatoire hors agglomération la nuit ou lorsque la visibilité est insuffisante. Sans cet équipement, le cycliste est passible d’une contravention de 2ème classe (amende forfaitaire de 35€, pouvant atteindre 150 € après majoration).
Il existe aussi des accessoires à porter comme les vestes imperméables, brassards à enrouler autour du bras ou de la cheville, pinces à pantalon, casques et sacs à dos à bandes rétro-réfléchissantes, etc. Ils sont un bon complément à l’équipement du vélo, pour augmenter la surface visible.
On peut aussi équiper soi-même ses vêtements en cousant des bandes de tissu rétro-réfléchissantes que l’on trouve dans le commerce. A défaut d’être homologué cela permet de transformer ses propres vêtements suivant son goût, mais en veillant à la visibilité.

Motorists : partageant la route

1/ Apprécier la vulnérabilité des cyclistes : Une voiture moyenne pèse 180 fois le poids d’un vélo.
Dans toute collision, toute interaction physique entre une voiture et un vélo, le vélo est toujours perdant.
Les conducteurs qui s’impatientent face aux cyclistes devraient peut-être s’arrêter un instant et penser à l’être humain qui se trouve sur le vélo : Et si ce cycliste était mon ami, l’ami d’un ami ou un voisin ? D’une certaine manière, le fait de voir les cyclistes de cette manière rend les gens un peu plus patients.
2/ Laisser un espace de 1,5 mètre aux cyclistes : La loi française exige que les automobilistes laissent un espace de 1,5 mètre aux vélos qui circulent sur la chaussée.
3/ Considérez les avantages du vélo pour les conducteurs : « Un cycliste sur la route, c’est une voiture en moins ». Les cyclistes réduisent les embouteillages, n’usent pas les routes et ne polluent pas.
4/ Soyez prudent dans les virages à droite. Les intersections sont le théâtre de graves collisions entre voitures et vélos. Les conducteurs qui tournent à droite, en particulier, doivent faire attention aux cyclistes. Un cycliste peut se trouver un peu derrière vous et à votre droite, et peut avoir l’intention de rouler tout droit. Si vous ne signalez pas votre virage à droite, vous risquez de vous heurter l’un l’autre, le point de contact se situant quelque part sur le côté droit de votre voiture. Si vous essayez de savoir si un cycliste à proximité a l’intention de tourner à droite, observez son signe de la main ou, si vous n’êtes pas sûr, cédez-lui simplement le passage.
5/ Attention au virage à gauche : Un conducteur qui essaie de tourner à gauche voit un cycliste qui vient en sens inverse, mais il pense qu’il a tout le temps de terminer son virage. Parfois, ce n’est pas vrai.
6/ Regardez autour de vous, mais pas votre téléphone.
7/ Regardez avant de sortir de votre voiture : Imaginez un cycliste qui pédale à côté d’une rangée de voitures garées. Soudain, une conductrice ouvre sa portière. Le choc peut faire voler le cycliste, et des cyclistes sont morts lorsqu’ils ont été projetés dans la circulation.
Avant d’ouvrir la portière, regardez dans le rétroviseur latéral côté conducteur et assurez-vous que personne ne s’approche.
Alors que le conducteur peut prendre quelques secondes pour regarder et rester sur place si un cycliste s’approche, un cycliste n’a aucun moyen sûr d’anticiper si un conducteur dans une voiture garée est sur le point d’ouvrir la portière. Tout ce qu’il peut faire, c’est repérer les conducteurs qui semblent s’apprêter à sortir de leur voiture.
8/ Accepter que les cyclistes sont là pour rester : Le vélo est en plein essor. Il est temps de faire la paix avec eux – pour la sécurité de tous.